S’élabore ainsi une géographie où s’entrecroisent les destins d’individus qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Apparaissent les figures, tragiques et comiques à la fois, de Raldi, la courtisane déchue, de Fédortchenko, l’ouvrier russe content de son sort et de Vassiliev, son âme damnée, de Suzanne à la dent d’or et de Platon enfin, l’ivrogne philosophe, qui est comme le récitant de cette histoire.
Cette conduite nocturne, qui accuse les ombres et les lumières des âmes, vibre de nostalgie et d’une espérance ample comme un printemps russe.