L’enfance d’Eszter, pauvre et frustrante, la hante. Sa famille tente de survivre dans une Hongrie rurale au quotidien difficile. Eszter monnaye ses services, s’occupe de l’intendance de la maison tandis qu’Angela, sa voisine, riche et entourée d’amour, évolue dans un « paradis ». On lui a même offert un faon ! Rongée par la jalousie, Eszter échafaude un plan qui brisera ce bonheur trop parfait. Des années plus tard, elle est une actrice au sommet de son art, indépendante mais seule. Elle rencontre l’amour. Pourtant, un jour, elle découvre que l’homme qu’elle aime est marié à Angela. La rancœur la conduit à tout détruire de nouveau. Magda Szabó distille la jalousie, goutte à goutte, dans un monologue intense et désespéré.
Le Faon
Magda SZABÓ
Eszter est une comédienne célèbre.
Pourtant, les frustrations de son enfance — entre des parents ruinés mais de très vieille aristocratie — renaissent et s’exacerbent quand elle découvre qu’Angela, l’ancienne gamine trop parfaite de son village natal, est l’épouse de l’homme qu’elle aime, et qui l’aime.
Le Faon dit la jalousie, plus, la haine, vécue comme un maléfice, à l’égard d’un être qui symbolise tout ce que la petite fille que fut Eszter n’a pas connu, n’a pas été. Son monologue est celui d’une femme qui se donne, se confesse, et qui expie.
Le 3 octobre 2007, Magda Szabó fêtait ses 90 ans. Elle est morte quelques semaines plus tard, le 19 novembre 2007, un livre à la main. Après La Porte, Prix Femina étranger 2003, La Ballade d’Iza et Rue Katalin qui a obtenu Le Prix Cévennes du meilleur Roman européen en juillet 2007, les Éditions Viviane Hamy poursuivent leur travail de découverte de l’« univers romanesque féroce, doux et entêtant » de celle qui fut la grande dame des lettres hongroises.