Werth et Saint-Exupéry se sont rencontrés en 1931, et leur amitié ne s’est jamais démentie. Il ne faut pas oublier que Werth fut le dédicataire du Petit Prince, publié en 1943 chez Brentano’s aux États-Unis, mais également que la Lettre à un otage (publié en juin 1943 de manière autonome) avait initialement été écrite pour servir de préface à 33 jours. Dans la mesure où 33 jours ne parut pas, Saint-Exupéry remania considérablement son texte : il supprima les références directes à son ami, qui devint alors le symbole du français « otage » de l’occupant.
L’album offre une perception atypique et méconnue de l’homme et de l’écrivain. L’iconographie y est aussi importante que les textes : lettres en fac-similés, dessins, photos prises par la famille Werth, Tonio et son avion (Claude, le fils de Léon Werth, fit son baptême de l’air dans la carlingue de Saint-Exupéry !), billets divers, etc.