Le Trésor d’Arlatan
Alphonse DAUDET
Avec Le Trésor d’Arlatan, écrit en 1897, l’année même de sa mort, on est loin de l’excès de sensibilité que l’on a parfois reproché à Daudet. Si l’histoire débute comme un roman de murs – Henri Danjou quitte Paris et se réfugie en Camargue pour se guérir d’un chagrin d’amour qui le désespère –, très vite le récit tourne au fantastique, et la Provence qu’il dépeint n’a plus rien de commun avec celle de Tartarin ou des Lettres de mon moulin.
« Il y a Zia, une toute jeune fille – quinze ans à peine – naïve et claire comme le jour qui traîne un malheur obscur. Depuis trois ans le curé refuse de la laisser accéder à la communion solennelle. Pourquoi ? Le thème du Horla de Maupassant est ici repris et dépassé. Car c’est un cas de possession qui est ici décrit. » Michel Tournier