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1945 : fin de la Guerre. La vérité éclate, on découvre avec stupéfaction les atrocités perpétrées par les nazis, ainsi que l’existence des camps de concentration et d’extermination un peu partout en Europe.
Bien des années plus tard, lors d’un voyage à New York, quatre hommes originaires de Serbie se lient d’amitié. Ils se nomment Albert Vajs, Miša Volf, Solomon Levi et Urijel Koen. Leur point commun ?
Contrairement à leur famille, ils ont miraculeusement survécu à l’Holocauste dans des circonstances singulières, alors qu’ils n’étaient encore que des enfants. Ils représentent la dernière génération de survivants.
À travers des extraits de journal intime, de lettres, de confessions et la découverte d’une mystérieuse boîte métallique, le lecteur parvient peu à peu à démêler les fils qui relient ces quatre destinées extraordinaires ainsi que les traumatismes et leur impuissance face aux questions existentielles qui les obsèdent : Qui suis-je vraiment ? Pourquoi ai-je survécu alors que tant d’autres sont morts ? Que signifie réellement être juif, ce mot qui semble échapper à toute définition simple et concise ?
Pourtant, derrière ce questionnement qui semble ne relever que de l’intime, Filip David nous propose une réflexion bien plus vaste et universelle : Quelle est la nature profonde du mal qui se perpétue à travers les siècles et où trouve-t-il son origine ? Comment transmettre et dire l’indicible ?
Des interrogations qui reflètent le conflit entre la nécessité de se souvenir et l’intense désir d’oublier. |
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Filip David est né en 1940, en Serbie, dans une famille juive de Kragujevac, théâtre de multiples massacres au cours de l’Histoire. Durant la Seconde guerre, les Nazis y fusillèrent près de 3000 civils.
Romancier, dramaturge et cinéaste, il participe en 1989 à la fondation de l’Association des écrivains indépendants regroupant des auteurs de premier plan de l’ex-Yougoslavie.
En 1990, il crée le Cercle de Belgrade, qui s’oppose au gouvernement de Milošević, ce qui lui vaut d’être licencié de la Radio-Télévision de Belgrade, dont il fut le directeur des programmes jusqu’en 1992.
Lauréat de nombreuses récompenses littéraires, il a reçu le prestigieux Prix NIN, équivalent serbe du Goncourt, en 2015 pour ce roman. |
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