Bien sûr, à Budapest, les draps usés et amoureusement raccommodés n’ont pas leur place, les vieux costumes de Vince n’ont rien à faire dans les placards, la bonne Terez fait impeccablement le ménage et la cuisine, quant à Kapitany, a-t-on idée de vouloir emmener un lapin dans un appartement ?
Petit à petit, la fragile vieille dame se pétrifie dans le mutisme dans lequel sa fille l’enferme sans même s’en rendre compte, jusqu’au jour où elle décide de retourner au village pour faire élever une stèle sur la tombe de son mari.
Les personnages qui gravitent autour d’Iza et de sa mère, Antal - l’ex-mari d’Iza - Lidia, l’infirmière, Domokos, l’amant d’Iza, apparaissent comme en flash-back, en noir et blanc très contrasté pour faire ressortir la beauté d’Iza mais aussi sa froideur, sa terrible incapacité à s’oublier et à donner, véritablement donner.