La Main de Joseph Castorp

João Ricardo Pedro

Disponible aussi en version numérique

25 avril 1974. Au Portugal, c’est la Révolution des Œillets. Tombe la dictature de Salazar, surgit la démocratie. Ce même jour, dans un petit village isolé au centre du pays, Celestino, armé de son fusil, disparaît... Quand on le retrouve, il est mort. Débarqué il y a plus de quarante ans dans cette zone rurale, comme sorti de nulle part, il s’était bien intégré mais demeurait auréolé de mystère. Le lecteur fasciné décrypte au fil des pages l’histoire de l’étrange bonhomme en même temps que celle de la famille de son ami, le docteur Auguto Mendes, et cela sur trois générations profondément marquées par le salazarisme et les guerres coloniales. Chacune des figures qui hantent ce roman étourdi de musique et de violence apprend irrésistiblement que les secrets et les mystères du passé traversent le temps...

Qu’est-il arrivé à Celestino ? Pourquoi et comment la rencontre de la petite et de la grande histoire fait-elle émerger un passé enfoui dont les répercussions résonnent comme le destin ?

La Main de Joseph Castorp foisonne d’histoires, de scènes insolites, de personnages fantasques et tragiques. L’ironie, l’humour, sans oublier la tendresse, caractérisent la belle entrée en littérature de João Ricardo Pedro.

Lire l’article sur ce roman paru dans Page des Libraires et écouter le coup de cœur d’un libraire sur France Culture.

Presse & Librairie

Philippe-Jean Catinchi, Le Monde des Livres

« Jamais dissipées, les zones d’ombre sont le moteur d’une intrigue dont les rebondissements ont des allures de pièges borgésiens, scénarisés par un Buñuel moderne. La geste étonnante, née du banal le pus cru pour camper une identité aussi torturée qu’impérieuse, fait de cette Main de Joseph Castorp un roman envoûtant. Les connexions qui s’établissent dégagent une énergie brute dont chacun reçoit le choc sans précaution. Mais sitôt le livre fini, même s’il sait qu’il n’y trouvera pas de rassurants dénouements, le lecteur n’a qu’une envie : replonger dans l’œuvre, tant l’écrivain sait rendre cette vision littéraire du Portugal moins une énigme qu’une allégorie inépuisable. »

Claire Devarrieux, Libération

« Le Portugal à village découvert. [...] En réalité, João Ricardo Pedro a une manière de nous faire perdre le nord qui n’appartient qu’à lui. »

Valérie Marin La Meslée, Le Point

« Dernier talent de la littérature portugaise ! [...] on comprend dès la première page qu’il est écrivain, de ceux qu’on a envie de suivre immédiatement. [...] La violence des situations, l’émotion de scènes déchirantes, lorsque la mère de Duarte lui délivre l’histoire de ses propres parents, la forte présence de la création artistique, tout est admirable. [...] Les enjeux de la transmission, ses silences, ses délivrances sont traités ici avec une originalité saisissante. »

Gilles Heuré, Télérama

« Ce roman polyphonique, dense et en trompe-l’œil, arrimé à la terre portugaise comme à son Histoire, est plein des silences et des regards que partagent les hommes et les femmes - un médecin exilé à la campagne et qui correspond avec son ami parti en Argentine, un barbier aux mains tremblantes, un pianiste émérite, un médecin qui aime Bach, une femme amputée d’une jambe, un inspecteur de police... [...] João Ricardo Pedro signe ici un superbe premier roman, charnel et profond, où les péripéties des guerres et de la politique marquent les hommes, les font avancer ou les enterrent dans le silence des vies oubliées. »

Pierre Assouline, La République des Lettres

« Sous une forme le plus souvent évocatoire mais jamais piégée par sa virtuosité, parfaitement rythmée dans le souci d’une phrase économe de ses effets, l’auteur nous entraîne dans des dédales hantés par le pouvoir de la musique et de la peinture sur les êtres. »

Alain Nicolas, L’Humanité

« La Main de Joseph Castorp propose une chaîne d’histoires dans l’histoire, tragiques, burlesques, où l’horreur côtoie le comique, sans qu’on puisse trancher entre fascination pour le malsain et salubre mise à distance. L’auteur montre, outre une virtuosité dans la trame narrative, un sens sans défaut du rythme de l’écriture. [...] Et le lecteur, définitivement envoûté par le diabolique João Ricardo Pedro, de se cramponner au livre en courant jusqu’à la fin, en espérant que lui sera longtemps conservé le plaisir de l’attente. »

André Rollin, Le Canard enchaîné

« Récit haletant. [...] Emportés dans une saga quasi surréaliste, on est comme envoûtés par une succession d’événements. [...] Tout le roman de João Ricardo Pedro est ainsi un puzzle extravagant qui nous procure l’extrême plaisir de trouver la bonne pièce. C’est un jeu grave et réjouissant, de la première ligne à la dernière. »

Christine Sallès, Psychologies Magazine

« Avec une plume aussi élégante qu’efficace, l’auteur déroule son récit au milieu de la guerre coloniale entre le Portugal et l’Angola, et de la révolution des œillets. Impossible à lâcher. »

Ouest france

« Ce roman n’est pas une enquête policière, c’est une pépite littéraire finement ciselée par João Ricardo Pedro, époustouflant dans ses envolées riches de sens. [...] Ce fabuleux roman est une fraction de l’Histoire du Portugal, racontée parfois avec dérision, souvent avec fantaisie et émotion, toujours avec esprit et justesse. »

Accents des Bouches du Rhône

« Ce petit bijou portugais est captivant et constitue une des bonnes surprises de la rentrée littéraire. À lire sans modération ! »

Renaud Junillon, Page des libraires

« La force de La Main de Joseph Castorp réside aussi dans sa construction, les chapitres semblent animés d’une vie autonome, comme des sortes de nouvelles ou de micro-fictions tour à tour tragiques, tendres, drôles, fantasques, qui apparaissant comme autant d’indices permettent de s’approcher de la résolution de l’énigme. Comme un écho aux lettres qu’envoie Policarpo pour raconter le monde tel qu’il le voit. »

Adrien Battini, La Cause Littéraire

« Faire l’expérience de ce texte, c’est avant tout découvrir une plume exceptionnelle. Il faut être virtuose pour parvenir à transposer dans la littérature les frissons ou les tremblements que suscite l’extase musicale et picturale, et les faire vivre par procuration tout en maintenant l’intensité émotionnelle. C’est d’ailleurs sur le plan des émotions que le style de João Ricardo Pedro éclate et frappe directement au cœur du lecteur. [...] En somme, un pur chef-d’œuvre. »

zoom sur l’auteur

João Ricardo Pedro
João Ricardo Pedro est né près de Lisbonne en 1973 et a travaillé (...)

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