La Croix
"Ne jamais juger, toujours décrire, telle est la littérature. Et ainsi Djaimilia Pereira de Almeida subjugue-t-elle, tout en s’inscrivant dans une vision « afropolitaine » réunissant les Africains du monde en un tendre archipel zébré de souffrances. Elle en dessine - avec une grâce cuisante mais envoûtante - les contours, tenaillés par des visions hallucinées de fantômes martyrisés du passé colonial, revenus mettre martel en tête aux vivants qui s’attardent. Nous voilà au cœur d’une réflexion contemporaine, où les boussoles indiquent désormais le Sud. Et ce, par le truchement d’une Pénélope postcoloniale au tissage prodigieusement savant mais jamais gênant."