Ce livre est une tentative pour offrir une vision globale de l’œuvre gigantesque et protéiforme du grand Suédois. En France, comme dans nombre de pays, la fascination qu’exerce toujours son théâtre en a occulté des pans entiers. Ces Visages sont ici reflétés par l’ensemble de ses écrits – romans, articles, essais littéraires et scientifiques, pamphlets, pièces de théâtre, correspondances, etc. – qui jouent le rôle du miroir. Elena Balzamo confronte les données biographiques et les thèmes essentiels, « matriciels » qui ensemencent l’œuvre entière, pour analyser la pensée, les réactions, les comportements de son auteur, puis dégager et dessiner une vision du monde, son étendue, son originalité et son étrange cohérence.
Un parcours initiatique en « Strindbergie », en quelque sorte, proposé à qui désire « comprendre » un auteur dont il a vu certaines pièces – Mademoiselle Julie, Père, Mariés, La Sonate des Spectres –, lu certains romans – La Chambre rouge ou Le Fils de la servante –, mais pour qui Strindberg demeure un « monument » mystérieux et inquiétant. August Strindberg, Visages et Destin a paru à l’occasion du 150e anniversaire de l’écrivain, né à Stockholm le 22 janvier 1849.
« Je me sens mieux parce que j’ai lu Strindberg. Je ne le lis pas pour le lire, mais pour me blottir contre sa poitrine… L’énorme Strindberg. Cette rage, ces pages gagnées à la force du poing… »
Franz Kafka