Le Rire du grand blessé

Cécile COULON

Disponible aussi en version numérique

Dans un pays sans nom dirigé par Le Grand, les « Manifestations À Haut Risque » – lectures publiques hebdomadaires et payantes ayant lieu dans les stades – sont la garantie de l’ordre social. En retirant son caractère privé à la lecture, les élus ont transformé un certain type de livres en outil de parfaite manipulation.

Dans l’arène, des Liseurs « surjouent » des histoires préécrites – et destinées à rester inédites – devant un public captif, haletant, qui absorbe ce qu’il croit ne jamais pouvoir posséder.

Et le spectacle commence dans les rangées des consommateurs : dûment encadrées par les Gardes, les passions et les émotions, la rage et le désespoir, l’hystérie collective ont droit de cité pendant une heure, le temps, pour chaque citoyen, d’atteindre un semblant d’assouvissement. Jusqu’à la prochaine Manifestation.

1075, né dans les campagnes abandonnées en périphérie de la ville, est, lui, parfaitement analphabète. Pour exister, la Société ne lui propose qu’une issue : intégrer l’élite des Gardes au service du système. Formés dans des conditions extrêmes, ces jeunes gens ont pour unique et simple règle de ne jamais apprendre à lire.

1075 devient le meilleur des Agents.

Sa vie bascule, pourtant, le jour où, mordu par un molosse, il découvre qu’un animal féroce est bien plus efficace et rentable qu’un Garde. À l’hôpital, où il s’ennuie, il s’en veut de ne pas avoir été à la hauteur de sa tâche, à la hauteur de ce que l’on attendait de lui. Jusqu’à ce qu’un hasard facétieux lui permette d’assister à la curieuse leçon d’alphabet qu’une jeune femme donne à l’étage où sont parqués les enfants.

Le désir comme le besoin de comprendre sont des pièges délectables...

On se repaît de cette fable grinçante, jubilatoire et déstabilisante, qui tape à bras raccourcis sur une société qui muselle la conscience par le divertissement et désigne l’imagination comme l’ennemi public n°1.

Le Rire du grand blessé est un hommage vibrant rendu à la pensée et à l’imaginaire qui ouvrent à la littérature, quelles que soient les dénominations dans lesquelles on l’enferme : française, étrangère, classique, moderne, contemporaine, d’anticipation…

Lire une critique du roman sur le site internet de Page des Libraires

Presse & Librairie

Catherine Simon, Le Monde des Livres

« Satire d’une société où le culte du divertissement détruit la liberté et condamne la culture, Le Rire du grand blessé revisite avec brio un thème devenu un classique. L’écriture, tour à tour sèche comme une trique ou gorgée de sève et de feu, est admirablement maîtrisée. »

Françoise Dargent, Le Figaro littéraire

« Cécile Coulon, qui a déjà deux livres remarqués à son actif, se glisse dans ce genre anobli par Orwell et Bradbury avec l’energie qui sied à son jeune âge. Ça dépote. Plume sèche, faits énoncés froidement, rapports cliniques et ce héros explosif, une bombe à retardement dont elle déclenche le minuteur. »

Héléna Villovitch, ELLE

« Cécile Coulon s’impose décidément comme une incroyable raconteuse d’histoires. [...] C’est une déclaration d’amour à la littérature qu’a écrite Cécile Coulon. »

Sylvie Metzelard, Marie France

« L’une des plus talentueuses jeunes auteures du moment ! [...] Cette satire d’une société s’appuyant sur le culte du divertissement, ne laissant plus de place à la culture et donc aux rêves, à l’imagination, est d’une sobriété et d’une efficacité incroyables. On adore ce numéro 1075 rebelle, susceptible de tout faire changer. »

Christine Ferniot, Lire

« Dans ce roman d’anticipation sociale et culturelle, Cécile Coulon a imaginé le livre comme une arme de destruction massive et la culture de divertissement comme le pire des régimes politiques. En cent trente pages serrées, elle distille une angoisse grandissante avec son antihéros, ce grand blessé qui ne sait ni rire ni lire. »

Léonard Billot, GLAMOUR

« Compacte et brutale, Cécile Coulon fait une embardée osée vers la littérature de genre et séduit autant par son aisance de conteuse que par son originalité sans cesse renouvelée. Vivement la suite ! »

Marianne Payot, L’Express Styles

« Avec cette parabole impeccable sur un totalitarisme sans mémoire, la jeune Cécile Coulon, auteur du remarqué Le Roi n’a pas sommeil, s’essaie avec succès au roman d’anticipation. Son style, toujours aussi sobre, est en parfaite adéquation avec la teneur du propos. »

Sabine Audrerie, La Croix

« Servie par une conviction romanesque maîtrisée à renfort de détails, d’images et d’intelligence. De livre en livre, elle traque l’impossibilité à être au monde, l’obsession des hommes à rechercher une appartenance. [...] La finesse de son développement tient au dévoiement de la littérature, devenue plus qu’un produit de consommation, comme peut-être en 2013 les flots d’images servis par nos télévisions. »

Muriel Steinmetz, L’Humanité

« L’écriture, elliptique, est si vive que ça donne envie de lire. »

TGV Magazine

« Un conte, finalement, poétique. »

Isabelle Bourgeois, Avantages

« Une fable grinçante et jubilatoire. »

Marie-Lucile Kubacki, La Vie

« Contre-utopie flamboyante, miroir grossissant posé face à notre société. [...] Dans la lignée d’un George Orwell ou d’un Georges Perec, elle démonte le mécanisme des prisons de la pensée, dictatures idéologiques et totalitarismes de tout poil. Et démontre, coup de génie, que tout système contient en son sein le germe de sa propre destruction. Machiavélique ! »

Anne Smith-Rossignol, ELLE oriental

« Talent bluffant. »

zoom sur l’auteur

Cécile COULON
Cécile Coulon est née en 1990. Elle poursuit ses études de Lettres (...)

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