Alexandra Schwartzbrod, Libération
« Nul besoin d’être mélomane pour apprécier ce roman. La force des émotions - la jalousie, la rancœur, l’ambition, la passion - suffit à happer le lecteur, à l’entraîner dans un tourbillon de haine et d’amour d’une violence âpre et sèche. Ariane Claessens, qui porte ce livre sur ses épaules car c’est elle qui parle, de la première à la dernière phrase, qui crache, qui hurle cette attention qu’elle n’a pas reçue, ce vide qu’a créé la disparition du frère rendu fou par le père, finit par sortir du cadre figé de la page pour prendre vie sous nos yeux avec sa chevelure rousse flamboyante et ses mains qui se déploient et ses doigts qui vont et viennent sur les touches noires et blanches du piano. »